• Bonnes nouvelles du côté de la production. Des dates tombent dans des lieux divers et tout à fait appropriés. Le troisième spectacle d'Extrapol devrait tourner dans de bonnes conditions. Jusqu'à maintenant, la compagnie a mis en place un projet, engagé des collaborateurs, déployé de l'énergie et investi de l'argent, tout cela sur du vent. La confirmation de la viabilité de cette production n'adviendra que lorsque les répétitions seront déjà bien avancées. Il faut toujours repartir à zéro, dans l'incertitude artistique et logistique. En ce qui concerne l'artistique, on apprend en chemin, on resserre des étapes de la démarche de travail et on réinvente des façons de fonctionner pour être plus clair et plus pertinent. Et parfois, malgré toute cette bonne volonté, c'est le flop. On saute sans fil, on navigue à vue. C'est complètement grisant ! Côté logistique, on demande sans cesse ces fils à divers partenaires susceptibles de nous les refuser sans autre forme de procès. C'est déjà usant !

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  • J'aime cette phase de la création. Je me promène dans différents coins de la Suisse dont je ne me souviens que par de vagues cours d'histoire – Je suis passé aujourd'hui devant le fameux Pont du Diable – et je fais avancer mes personnages dans des thématiques denses et bigarrées. Le Projet Vache, qui n'a toujours pas de titre définitif, parlera en vrac de lifting, de télé-réalité, du couple, de prostitution, de militantisme, de la Création divine, de subventions agricoles et autres tétines explosées. Je crois par là-dedans reconnaître des thèmes fétiches, que je distille dans tous mes projets d'écriture. Il y aura des résurgences entre le Projet Vache et Nature morte avec Œuf, ou Guten Tag, ich heisse Hans. On ne s'invente pas. Et je préfère ventiler mes thématiques sur plusieurs projets que de les étaler sur une unique œuvre impossible à terminer. De toute façon, je n'ai pas le choix, puisque je veux vivre de ce que j'aime faire.

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  • L'ange gardien de la Suisse centrale trône en plein cœur de cette bourgade paisible. Seuls parfois des bonshommes kakis viennent perturber son repos du guerrier en débouchant quelques cannettes de bières sous son effigie complice. Merci Guillaume, de leur montrer le chemin des barrières dressées contre les imposteurs de tous ordres.

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  • Je ne sais pas ce qu'il en est des peintres ou des cinéastes, mais l'auteur, lui, est un animal transformiste. Il faut par moments, et si possible quand s'approchent les rendez-vous avec les politiques ou les programmateurs, qu'il puisse rugir. Il doit considérer ses verbes comme les meilleurs du monde. Et à chaque mot tapé sur l'écran, il se croit roi de la jungle, inventeur de formes et écraseur de tout ce qui s'est fait auparavant. Le lion convainc, impressionne, mais se réveille soudain aveugle comme une taupe. Il ne voit plus rien devant lui, creuse la terre pour s'y enfermer et pour que personne ne le dérange ou ne lui parle de ce qu'il a inventé la veille, tant ses preux rugissements lui paraissent alors comme des piailleries plates et grotesques. A chaque métamorphose, l'animal perd des plumes. Je ne sais pas ce qu'il en est des romanciers, mais l'auteur de théâtre traverse ces mues avec des heurts maîtrisés grâce à ses interlocuteurs de la scène qui souvent, réverbèrent la tonalité exacte de ses vociférations.

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