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  • La distance idéale entre un point A, soient Lausanne ou Porrentruy, et un point B, soit la Casa Pantrova au Tessin, n'est pas forcément la plus courte. Passer par le train bucolique des Centovalli (Domodossola – Locarno), c'est assurer à un groupe nouvellement constitué une expérience commune, avec le tas de bagages et les bus manqués au bout du chemin. Le Théâtre Extrapol n'adhère pas au mythe du comédien-robot au service corps et âme d'une intelligence supérieure, en l'occurrence celle de la mise en scène. Créer un projet avec la méthodologie pour laquelle nous optons nous oblige à la rencontre. Il y a le projet artistique. Il y a l'aventure humaine, pleine de heurts et de paradoxes. La fin ne prime pas forcément sur le trajet, d'autant que la valeur de ce dernier influe énormément sur la qualité de la première.

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  • Je ne crois pas au génie, mais aux moments d'inspiration conditionnés. Pour un coup de génie, il faut un problème à régler. La solution n'est pas dans l'immédiat, elle est dans un lien entre le problème et un élément insolite. Par exemple, comment résoudre le problème d'un délégué aux affaires agricoles qui doit trouver d'autres sources de revenus pour les paysans ? On s'éloigne, on délire, on prend le train, on tombe sur un article sur Natascha Kampusch, on mange un kebab – la question demeure ! – on lèche quelques vitrines, on attrape froid et on fait un lien ! Oui, la vache tient chaud, elle rejette du méthane ! C'est une véritable centrale énergétique. Le délégué va proposer au paysan de proposer un abonnement vache à des privés, un chauffage central à installer dans l'appartement ! Quand la solution se présente, on a envie de courir tout nu comme Archimède en criant « Eurêka ! » ou de tirer la langue comme un certain physicien.
    Il n'y a donc pas besoin d'être ténébreux pour écrire. Il suffit d'être rigoureux et de préparer les conditions qui rendent la trouvaille possible. Sauf que parfois ça marche pas ! C'est là que l'acte créatif possède une part de mystère !


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  • Stans, c'est le chef lieu du demi-canton de Nidwald. Et ça pourrait être pourquoi pas le lieu de toutes les fantasmagories. L'autre demi-canton, c'est celui d'Obwald, la vallée voisine. Mêmes maisons rustiques, mêmes statues, mêmes banques. Et pourtant, il y a dû y avoir un litige quelque part pour justifier une scission. Quand on voit les massifs qui ceinturent Stans, on se dit que c'est normal. Que tout ce qui s'aventure à franchir ces blocs qui font obstacle même au soleil ne peut avoir que des intentions malsaines, des cornes, de l'écume au bord des dents et un sexe au moins gros comme ça. Alors on se recroqueville au village et on dit STOPP !

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