• Les résidences d'artistes, c'est le cinq étoiles de la création. Des lieux inspirants, remplis de bouquins et de vieux meubles. Une seule exigence, la création, mais à son propre rythme. Les responsabilités de la vie quotidienne, y compris celles de la parentalité, s'effacent au profit de l'exploration et de la réflexion.

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  • Ecrire le texte du prochain spectacle du Théâtre Extrapol, avec l'appui de cinq comédien-nes et d'une metteure en scène, c'est le cinq étoiles au pays de toutes les utopies. Traditionnellement, l'auteur de théâtre marne dans son coin à la recherche des bonnes formules, des liens dramatiques et de la langue de figures de papier. Dans le cas présent, à la Casa Pantrova, ces figures ont des corps et des voix. Chacun éprouve les lignes de son personnage et contribue à délier les nœuds dramatiques de l'ensemble. La trame apparaît de plus en plus clairement. Nous savons déjà que notre histoire de vache ne sera pas forcément rigolote. Le monde de la vache, avec ses antibiotiques et ses abattoirs, ne ressemble pas à ce qu'en montrent les images calibrées pour la publicité.
    Nos personnages sont grotesques et pathétiques. Leur image nous apparaît comme notre main plongée dans une eau trouble. Maintenant que j'ai ces images et des visages en tête, il me reste à les épurer en leur inventant un langage. Je n'ai jamais commencé à écrire un texte en connaissant autant de choses sur son contenu. La pression est si forte qu'elle me tétanise pour l'instant.


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  • Plonger dans la création, c'est partir à la recherche de personnages qui semblent exister quelque part et qu'on se donne pour mission de débusquer, avec pour seule boussole l'intuition qu'au détour d'une impro, dans le prolongement de telle consigne physique, on en découvrira des bribes. Très vite, on ne sait plus où se situe la frontière entre ce qu'on invente et ce que les personnages imposent. Une chose est sûre : une histoire fait sa route, dans le semblant d'espace vide créé dans la bibliothèque de la Casa Pantrova, dans les temps morts autour du café chaud, dans nos têtes éparpillées en Suisse romande maintenant qu'on a quitté le Tessin.

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