Si je raconte ce qui me préoccupe, je risque d'être redondant. Je suis encore et encore coincé sur la fin. J'aimerais être un auteur mort auquel on ne pose plus de question sur ses virgules. Beckett, on ne l'emmerde jamais à cause d'une virgule. Son texte est parfait et personne n'a le droit d'y toucher. Pourtant, je suis sûr que lui-même y dénicherait encore des erreurs. Je suis un auteur vivant qui a fait le pari d'utiliser la scène pour avancer. Un pari lourd.
La première semaine de répétition est visiblement celle des doutes et des approximations. La musique, la scénographie et les costumes ne sont pas arrivés. On ne sait pas vraiment à quoi ressemblera le spectacle. Les acteurs s'inquiètent de ne pas trouver leur personnage. Je crois ne pas être le seul à me demander cette semaine, alors que le monde est en vacances, pourquoi je fais ce métier.
bon, l'essentiel aujourd'hui est de savoir si oui ou non tu as repris les entraînements de foot... parce que pour ça on se pose pas de questions de vacances, hin?